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vendredi 16 septembre 2011

Gad Elmaleh : Deux heures de rire avec le «Bidaoui»

Après un passage à Hollywood où il a travaillé avec Steven Spielberg, Gad El Maleh, l'humoriste marocain de renommée internationale, s'arrête à Casablanca pour clôturer la tournée de « Papa est en haut », à la façon casablancaise.


De la place Verdun, où il a passé son enfance, au CIL, où il a vécu ses moments d'adolescence, rien ne laissait présager que l'enfant prodige de Casa irait aussi loin. Gad El Maleh a passé le plus clair de son temps au quartier Ziraoui où il a étudié au Lycée Lyautey et où il a fait la rencontre de «la Gazouille», personnage qui lui a inspiré celui de «Abderazak El Merhaoui».
Bien que 20 minutes seulement séparent le quartier Ziraoui du Complexe Al Amal, il aura fallu 20 ans à l'artiste pour jouer son nouveau spectacle, «Papa est en haut», à la casablancaise, intitulé «Bidaoui» à guichet fermé. Déjà à J-1 de sa rencontre avec son public casablancais, Gad El Maleh avait un trac qu'il n'a eu nulle part ailleurs et subissait toutes les tensions. L'enfant perfectionniste de Casablanca a vu les choses en grand puisqu'après 4 ans d'absence, il se produit devant 3 600 personnes, trois soirs de suite. Sur place, les régisseurs font les derniers réglages, le producteur donne les dernières instructions, l'équipe de production vérifie les tickets et les scanne. Une scène surélevée, des gradins autour et des chaises disposées face à la scène donnent au complexe Al Amal un petit air du Stade de France. Il est 20h45 et les équipes travaillent pour que le spectacle soit impeccable.
Un résultat parfait pour ce premier soir de dernière. En effet, Gad El Maleh a joué son spectacle pour la dernière fois afin de passer à l'écriture de son nouveau show, comme pour laisser le meilleur pour la fin.

Une fin «bidaouie» puisque l'humoriste marocain a réadapté son dernier one man show pour satisfaire un public exigeant et connaisseur : «À chaque fois que j'ai joué au Maroc, j'ai toujours changé le spectacle. Tout ce qui était prévu, établi, en 2 secondes et ça partait dans l'improvisation», confie Gad pendant la conférence de presse à l'allure de spectacle privé. Il décide alors de prendre le pari fou de garder l'ossature de «Papa est haut» et de lui ajouter une touche marocaine, une fibre «bidaoui». Pari ambitieux mais surtout réussi ! À la minute où il fait son entrée sur scène, un public en délire l'accueille après un vent de fraîcheur de 15 minutes, grâce à la chanteuse Oum, qui a fait la première partie du spectacle de l'humoriste.

«Bonsoir Casa !» résonne dans le terrain de tennis comme un prélude à deux heures de pure bonheur et de talent. Une belle revanche sur ces mauvaises langues qui ont reproché à l'artiste de présenter un show maigre après autant d'absence. L'enfant de la ville, qui n'a jamais oublié d'où il venait, aime son public et le prouve en ne faisant pas les choses à moitié. Des quartiers aux noms bizarres qui font peur comme Aïn Harouda ou Aïn Chok, en passant par les boules et les palmiers de la Corniche, Gad El Maleh connaît par cœur les problèmes de Casa la blanche et prouve qu'il n'a jamais coupé le cordon ombilical qui le lie à ses pairs. Il pointe du doigt les problèmes de transport, le tramway, le TGV Rabat-Tanger et l'autoroute Rabat-Casa qu'il compare à Koh-Lanta, tellement il est difficile d'arriver à bon port.
Un vent de folie et de rigolade orchestré par un maestro qui est à la fois humoriste, comédien, chanteur, pianiste, guitariste, mime, danseur et percussionniste fou ! Autant de talents réunie dans une seule et même personne, cela peut s'avérer injuste, mais le travailleur acharné a fait du chemin depuis le théâtre Sidi Belyout où seuls sa famille et ses amis venaient l'applaudir. Un passé qu'il aime, revendique et dont il est nostalgique, un succès dont il se moque volontiers et un avenir qui lui fait peur. Son spectacle, d'une délicatesse sauvage et d'un rythme entraînant, alterne cadences et césures, est ponctué de : «Arrête !» d'une madame Tazi qui aurait pris un coup de vieux et dont le «r» est coincé dans la gorge.

Néanmoins, le moment fort du spectacle est purement politique. Venant de quelqu'un qui ne s'engage pas dans ses shows, mis à part les rares fois où il fait parler ses personnages comme Chouchou et les barbus ou Abderazak, agent immobilier qui ne veut pas louer à des Français, l'impact est d'autant plus grand. Gad El Maleh parle des rivalités entre régions, du «fassisme» dont la particularité est ce «r» roulé, mais également ses gens qui occupent forcément les places de devant. Du politique au mélancolique, l'artiste embarque les «Bidaouis» dans leurs souvenirs presque oubliés, grâce aux boissons de l'enfance, comme Sim Orange ou la Cigogne ou encore grâce à une analyse psychédélique de la comptine «Nini ya moumou» qui a mis le public de Casablanca dans tous ses états. Enragé et engagé, Gad a tout donné, s'est livré sur sa vie privée, son statut de père et son amour pour les enfants. Des enfants dont il est devenu le parrain, mardi matin, grâce à l'association SOS Village.

Un tourbillon de folie a soufflé sur le Complexe Al Amal mercredi soir. L'enfant du pays a parlé, s'est exprimé sur les problèmes de sa ville sans jamais dramatiser et sans jamais déraper ou s'ériger en donneur de leçons. L'improvisation est pourtant son domaine de prédilection. Sans fausse note, il a livré au public de son cœur un show humain et d'une finesse étonnante. En plein terrain de tennis, Gad le «bidaoui» a su servir un show à coups droits humoristiques sans jamais de revers, mais toujours en interaction avec le public, prouvant ainsi que ce Casablancais, parti loin, est loin d'être «out».

Après « Papa est en haut », «Madame est en bas» ?
Lors de la conférence de presse mardi dernier, Gad El Maleh révélait le thème de son nouveau spectacle, dont il a commencé l'écriture, dédié exclusivement aux femmes. En effet, l'humoriste y décrit ses aventures avec le sexe «fort», la complexité des relations avec les femmes et cette manie de ne jamais réussir à les comprendre. «Après avoir parlé de la famille et de mon rôle de père, je raconte ma relation avec les femmes», explique Gad El Maleh. «Je suis conscient que ce n'est pas dans l'ordre où vont les choses, mais ma vie est un peu comme ça aussi, en désordre», déclare l'humoriste à cœur ouvert. Il confie que, pour ce spectacle, il reviendra à la formule des sketchs avec des personnages forts comme dans ses shows précédents. Il pourrait même y avoir des «revenants»…
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1 commentaires:

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