Le CHU de Nantes a été le premier en province à ouvrir ses portes aux clowns du Rire médecin. Moustique, Mlle Zut et les autres sont toujours très attendus en pédiatrie.
Entretien
Émilie Yvart, responsable du comité régional Pays de la Loire
Le Rire médecin fête ses 20 ans cette année. Quand a-t-on vu les premiers clowns à l'hôpital dans la région ?
Le CHU de Nantes est l'un des quatorze hôpitaux français à accueillir les clowns, le seul en Pays de la Loire. En 1995, il était le premier centre hospitalier de province. Aujourd'hui, dix clowns interviennent dans cinq services du lundi au jeudi : en pédiatrie générale, dans l'unité des brûlés, en réanimation, en chirurgie infantile, en hématologie. Vendredi, à l'hôpital mère-enfant, le Rire Médecin organise une fête d'anniversaire avec quinze clowns, ceux de Nantes, de Tours et d'Orléans pour un joli-doux ramdam...
Qui sont ces clowns et comment interviennent-ils auprès des enfants ?
Comédiens professionnels, ils sont recrutés sur audition et rémunérés au cachet. Intervenir au sein d'un hôpital ne s'improvise pas et ces intermittents du spectacle reçoivent une formation psycho-médicale. Une fédération française des associations de clowns hospitaliers a d'ailleurs été créée cette année. Les clowns du Rire Médecin vont toujours à deux dans les chambres, improvisant et adaptant leurs jeux face aux petits malades. Avant, ils échangent avec les soignants pour connaître l'état psychologique et physique de chacun. Ils savent ainsi exactement qui est derrière chaque porte.
Quel est leur rôle parmi les soignants ?
Ce ne sont pas des thérapeutes mais ils participent à la guérison. Les témoignages, les ressentis vont tous dans le même sens et personne ne remet en cause leur existence : les clowns font du bien, ils apportent le rire, la distraction, qui entraînent des effets induits. On demande aux clowns d'être là lors d'examens difficiles comme une ponction lombaire. L'enfant n'a pas moins mal mais son attention est détournée. Nous allons lancer une étude pour mesurer l'action réelle des clowns. Ils ont aussi un rôle de médiateurs entre les enfants, les parents, les soignants.
Vous fonctionnez principalement grâce aux dons...
Sur trois millions de budget annuel au niveau national, 60 % proviennent de dons privés, 30 % de mécénat d'entreprise et 10 % d'institutions publiques. Pour récolter des fonds, des journées d'action sont organisées par l'association ou par des personnes qui se sentent concernées. À Frossay (Loire-Atlantique), en octobre, nous avons collecté 4 000 € grâce à une incroyable mobilisation. Pour ça, nous avons besoin de bénévoles !
Recueilli parMagali GRANDET
Entretien
Émilie Yvart, responsable du comité régional Pays de la Loire
Le Rire médecin fête ses 20 ans cette année. Quand a-t-on vu les premiers clowns à l'hôpital dans la région ?
Le CHU de Nantes est l'un des quatorze hôpitaux français à accueillir les clowns, le seul en Pays de la Loire. En 1995, il était le premier centre hospitalier de province. Aujourd'hui, dix clowns interviennent dans cinq services du lundi au jeudi : en pédiatrie générale, dans l'unité des brûlés, en réanimation, en chirurgie infantile, en hématologie. Vendredi, à l'hôpital mère-enfant, le Rire Médecin organise une fête d'anniversaire avec quinze clowns, ceux de Nantes, de Tours et d'Orléans pour un joli-doux ramdam...
Qui sont ces clowns et comment interviennent-ils auprès des enfants ?
Comédiens professionnels, ils sont recrutés sur audition et rémunérés au cachet. Intervenir au sein d'un hôpital ne s'improvise pas et ces intermittents du spectacle reçoivent une formation psycho-médicale. Une fédération française des associations de clowns hospitaliers a d'ailleurs été créée cette année. Les clowns du Rire Médecin vont toujours à deux dans les chambres, improvisant et adaptant leurs jeux face aux petits malades. Avant, ils échangent avec les soignants pour connaître l'état psychologique et physique de chacun. Ils savent ainsi exactement qui est derrière chaque porte.
Quel est leur rôle parmi les soignants ?
Ce ne sont pas des thérapeutes mais ils participent à la guérison. Les témoignages, les ressentis vont tous dans le même sens et personne ne remet en cause leur existence : les clowns font du bien, ils apportent le rire, la distraction, qui entraînent des effets induits. On demande aux clowns d'être là lors d'examens difficiles comme une ponction lombaire. L'enfant n'a pas moins mal mais son attention est détournée. Nous allons lancer une étude pour mesurer l'action réelle des clowns. Ils ont aussi un rôle de médiateurs entre les enfants, les parents, les soignants.
Vous fonctionnez principalement grâce aux dons...
Sur trois millions de budget annuel au niveau national, 60 % proviennent de dons privés, 30 % de mécénat d'entreprise et 10 % d'institutions publiques. Pour récolter des fonds, des journées d'action sont organisées par l'association ou par des personnes qui se sentent concernées. À Frossay (Loire-Atlantique), en octobre, nous avons collecté 4 000 € grâce à une incroyable mobilisation. Pour ça, nous avons besoin de bénévoles !
Recueilli parMagali GRANDET
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